Une femelle requin émissole donne naissance à un bébé... qu'elle a conçu seule

Incroyable mais vrai : l'Acquario Cala Gonone, un aquarium situé dans une petite ville de Sardaigne, a été le témoin d'un phénomène rare qu'on appelle la « parthénogenèse ». Une femelle requin a donné naissance récemment à un bébé alors que le bassin ne contient... aucun mâle, rapporte le magazine Geo. Comment ça ? Oui, sans fertilisation, ni insémination artificielle ni auto-fécondation ni confusion entre mâle et femelle dans le bassin car les deux requins émissoles y sont depuis une décennie. Le bébé est en fait le fruit de la division d’un gamète non fécondée. « C'est un mode de reproduction monoparental où le matériel génétique d'une cellule particulière de la mère est capable de féconder un ovule pour former un embryon », expliquent les experts au magazine spécialisé. Ainsi, le petit requin (qui est aussi une femelle !) sera, d’un point de vue biologique et génétique... le clone de sa mère, possédant le même ADN, étant donné qu'il n'y a aucun mélange. Sa naissance est considérée comme « miraculeuse » par les experts puisque ce bébé serait le « premier cas de reproduction asexuée de l'espèce ».

Les poissons boivent-ils de l’eau de mer ?

La réponse courte est oui, certains poissons boivent de l’ eau de mer, mais pas tous. Pour comprendre comment cela fonctionne, il faut d’abord savoir que les poissons osseux ont une concentration de sel dans leur corps différente de celle de l’eau dans laquelle ils nagent : ils sont plus ou moins salés. Le corps des poissons marins est moins salé que l’eau dans laquelle ils nagent, tandis que le corps des poissons d’eau douce est plus salé que l’eau. Les poissons marins, comme les poissons d’eau douce doivent contrôler la quantité d’eau et de sel dans leur corps, pour rester en bonne santé et bien hydratés. Les poissons marins osseux perdent constamment de l’eau de leur corps, par osmose. Comme ils perdent constamment de l’eau, ces poissons doivent boire beaucoup d’eau de mer pour rester hydratés. C’est le contraire qui se produit chez les poissons d’eau douce. L’eau entre dans leur corps par osmose, au lieu d’en sortir. Cela signifie qu’ils n’ont généralement pas besoin de boire. Du côté des requins, c'est un système complètement différent des autres poissons. Leur corps a une concentration de sel légèrement plus élevée que celle de l'eau de mer. Cela signifie qu’ils n’ont pas le problème des poissons osseux, qui perdent de l'eau à travers leur peau tout le temps. Les requins ont dans leur corps des taux élevés de déchets chimiques, urée et N-oxyde de triméthylamine, dont les autres animaux se débarrassent généralement. Les requins les gardent dans leur corps, ce qui les maintient « salés ». Les requins absorbent de petites quantités d’eau par leurs branchies par osmose car ils sont légèrement plus salés que la mer, ce qui signifie qu’ils n’ont pas vraiment besoin de boire. Les requins possèdent également une glande saline pour se débarrasser de l’excès de sel qu’ils peuvent avoir.

Quel est l'intérêt pour certains requins d'avoir le sang chaud ?

Rares sont les poissons osseux et cartilagineux à avoir le « sang chaud ». Le maintien d'une température interne bien plus élevée que celle du milieu extérieur est pourtant coûteuse en énergie. Quel peut donc être l'intérêt de ces espèces à conserver cette capacité ? La plupart des poissons sont poïkilothermes, c'est-à-dire que leur température corporelle interne dépend de la température changeante du milieu extérieur. Ils sont également souvent ectothermes et ne sont donc pas capables de produire de la chaleur afin de contrôler leur température interne. Leur stratégie consiste par exemple à occuper différentes profondeurs afin de maintenir une température corporelle permettant à leur métabolisme de fonctionner efficacement. Pourtant, certains poissons sont dits à « sang chaud » car ils peuvent produire de la chaleur afin d'augmenter leur température interne, dans certains organes tels que l'estomac ou dans tout le corps. Les espèces les plus connues dans ce cas parmi les poissons osseux sont le thon rouge et l'opah. Parmi les poissons cartilagineux ou chondrichtyens, certains requins dont le grand requin blanc, le requin-saumon et le requin-taupe commun peuvent également maintenir la température de certains de leurs organes très au-delà de la température extérieure. Ces faits ne sont pas nouveaux pour les biologistes marins, ils se questionnent en revanche encore aujourd'hui quant à l'utilité pour ces espèces d'avoir le sang chaud. Dans un article publié dans Functional Ecology, des chercheurs du Trinity College à Dublin ont tenté d'apporter une réponse à cette question. L'étudiante en thèse et première auteure de l'étude Lucy Harding rappelle que deux hypothèses majeures sont avancées à ce sujet. Avoir le sang chaud pourrait en effet être lié à une nage plus rapide puisque des muscles plus chauds sont en général plus puissants, mais elle permettrait également à ces espèces de vivre dans des eaux dont les températures peuvent être plus chaudes ou froides que celles occupées par les espèces à sang froid.

Si les requins nagent tout le temps, comment font-ils pour dormir ?

Selon une nouvelle étude, les requins gris de récif de l’atoll de Fakarava surfent pour économiser de l’énergie. Une manière un peu particulière de faire la sieste ! Les requins gris de récif sont une espèce qui intrigue les chercheurs du fait de leur mode de vie inhabituel. Ils n’arrêtent pas de nager et restent donc tout le temps éveillés. En fait, pour rester en vie, ils sont obligés de bouger sans cesse afin d’extraire suffisamment d’oxygène avec leurs branchies. Cela ne veut pas toutefois dire que l’animal ne se repose jamais. Il a juste une manière un peu particulière de le faire : il « surfe » sur les courants marins. C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle recherche menée par Yannis Papastamatiou, chercheur affilié à la Florida International University, en collaboration avec une équipe internationale de scientifiques. Dans le cadre d’un programme de recherche visant à étudier le comportement de chasse nocturne des requins gris de récif dans le canal sud de l’atoll de Fakarava, en Polynésie française, Papastamatiou et ses collègues ont fait une découverte inattendue. Ils ont trouvé des centaines de spécimens de Carcharhinus amblyrhynchos (nom scientifique du requin gris de récif) en train de surfer en flottant sur les courants ascendants. Lors d’une plongée, le scientifique affirme avoir observé des requins qui nageaient à contre-courant, bougeant à peine leur queue. Pour observer ce comportement intrigant sans perturber les animaux par leur présence, les scientifiques ont équipé quelques spécimens d’une combinaison de balises de suivi acoustique et de caméras sous-marines. Grâce à ces dispositifs, l’équipe a pu créer un modèle biomécanique pour calculer la dépense énergétique des requins qui trainaient dans les courants ascendants. Il s’avère qu’en adoptant ce mode de nage spécifique, les requins économisent au moins 15 % d’énergie. Pour un animal qui ne peut pratiquement jamais cesser de nager, le fait de surfer lui procure donc un repos bien mérité.

Les requins pointes blanches touchés par une mystérieuse maladie de la peau

En Malaisie, des traces blanches récemment observées sur certains requins pourraient être causées par la hausse de la température des océans. Et si c’était une nouvelle conséquence du réchauffement climatique? Des biologistes marins enquêtent sur une mystérieuse maladie de la peau qui touche les requins pointes blanches en Malaisie. Et les premiers rapports suggèrent que la hausse des températures de la mer pourrait en être la cause. À l’origine de ces inquiétantes observations, Jason Isley. Ce plongeur a réalisé des photographies le 9 avril près de l’île de Sipadan en Malaisie, montrant de graves lésions sur la tête de plusieurs individus. Il a ensuite partagé sa découverte sur son compte Facebook. Peu après, une équipe d’experts de l’université de l’État, du gouvernement et de groupes de protection de la nature ont décidé de replonger près de l’île de Sipadan. Cette destination de plongée est devenue très populaire notamment après le documentaire du commandant Cousteau réalisé en 1989 et dans lequel il montre un étonnant cimetière à tortues au fond de l’océan. Les scientifiques ont observé les mêmes lésions que celles photographiées par Jason Isley dans chaque groupe de requins qu’ils rencontraient. Ces requins, qui doivent leur nom à l’extrémité blanche de leurs nageoires, se reposent généralement en bancs autour des récifs pendant la journée et deviennent actifs la nuit pour chasser les petits poissons et autres animaux.

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