La reproduction

Dans ce domaine, comme dans tous les autres, les requins font preuve d'une grande spécificité et d'une exceptionnelle adaptation. Les requins sont économes en énergie et produisent un petit nombre de fœtus pour lesquels tout est mis en oeuvre pour qu'ils arrivent à maturité dans leur grande majorité. Les jeunes qui naissent sont de véritables adultes en miniature, avec des dents et des organes sensoriels opérationnels. Malgré ces différentes stratégies de reproduction, de nombreuses espèces n’atteignent leur maturité sexuelle qu’au bout de plusieurs années, voire plusieurs dizaines d'années comme le grand requin blanc qui est mature vers l'âge de 20 ans, ce qui laisse malheureusement peu de chances de survie à ces espèces qui sont souvent chassées avant qu’elles ne se reproduisent.


Les 3 modes de reproduction des requins

C'est le mode de reproduction des requins les plus primitifs. Les mâles déposent leurs spermatozoïdes à l'intérieur du corps des femelles. Parfois, les femelles ne mettent pas instantanément en contact les spermatozoïdes avec les ovules. Elles les stockent alors dans la glande nidamentaire avant de les libérer. Certaines femelles attendent des mois avant de féconder leurs ovules. Les oeufs produits sont plus gros que chez les poissons et sont émis en petits nombres. Ils contiennent beaucoup de vitellus qui permettront aux embryons de se nourrir avec d'éclore. Les capsules des oeufs sont de taille importante et présentent des spirales permettant la fixation des oeufs aux gorgones, aux rochers et aux algues. Ces capsules sont résistantes et perméables à l'eau et à l'oxygène.

Reproduction ovipare Reproduction ovipare

Reproduction ovipare Reproduction ovipare
C'est le mode de reproduction le plus complexe et le plus élaboré chez les requins. C'est aussi le mode de reproduction de la majorité des requins. Il s'agit du même mode que le mode ovipare hormis que le développement des oeufs s'effectue à l'intérieur du ventre des femelles où ils sont retenus dans la partie inférieure de l'oviducte, l'utérus. Deux ordres, les Carcharinidae et les Sphyrnidae sont de type vivipare placentaire, c'est-à-dire qu'ils possèdent un placenta vitellin comme celui des mammifères évolués. Leurs jeunes, après avoir épuisé leurs réserves nutritives, sont ravitaillés par le sang maternel au moyen de la vésicule vitelline.

Reproduction vivipare Reproduction vivipare

Cette reproduction évoluée, proche de la gestation des mammifères remonte à l'ère primaire. Les femelles ne possèdent pas de placenta et les embryons n'ont pas de relations avec leur mère. Les oeufs, puis les embryons se développent à l'intérieur des voies génitales et y éclosent. Les embryons survivent grâce à leurs réserves de vitellus jusqu'à leur naissance. Chez certaines espèces comme les requins-taureaux, les premiers nés dévorent les autres embryons moins aptes à survivre. Ce phénomène est appelé cannibalisme intra-utérin ou oophagie.

Reproduction ovovivipare Reproduction ovovivipare



La parthénogenèse

La parthénogenèse est un mode de reproduction unique, permettant le développement d’un individu à partir d’un ovule non fécondé. Depuis quelques années, on constate la naissance de bébés requins dans des aquariums du monde entier qui ne disposent que de requins femelles dans les bassins. Lors de ce qu'on appelle une parthénogenèse, les embryons présentent une combinaison des gènes de la mère. Actuellement, 15 espèces de requins ont été identifiés comme capable de se reproduire par parthénogenèse. Ce mode de reproduction pourrait éventuellement permettre la survie d'une espèce menacée d'extinction. D'un autre côté, les embryons présentent une faible diversité génétique ce qui augmente les risques de disparation de l'ensemble de la portée en cas de catastrophe comme un changement de l'environnement.

Parthénogenèse chez le requin-zèbre Parthénogenèse chez l'émissole lisse



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