En réalité, le mégalodon était plus gros qu’on ne le pensait

Une nouvelle méthode de calcul basée sur la largeur des dents du mégalodon permet d’estimer plus précisément la taille de cet ancien prédateur. Ces travaux, publiés dans la revue Palaeontologia Electronica, suggèrent qu’il pouvait mesurer vingt mètres de long. On ne présente plus le mégalodon (Otodus megalodon), l’un des plus grands requins de tous les temps. Mais combien mesurait-il précisément ? Jusqu’à récemment, les estimations variaient entre quinze et dix-huit mètres de long. Ces dernières ont été déduites par équations en impliquant la longueur des dents retrouvées (parfois aussi grosses que votre main), seuls témoignages de l’existence de ces anciens prédateurs (les squelettes cartilagineux ne fossilisent pas bien). Mais encore faut-il savoir précisément où se plaçait la dent. Comme pour nous, la taille et la forme des dents de mégalodon varient en effet en fonction de leur position dans la bouche.

Les requins utilisent le champ magnétique terrestre pour se repérer

Selon une expérience menée en Floride, les requins sont capables d'utiliser le champ magnétique de la Terre ! Si les scientifiques savaient depuis longtemps que les requins pouvaient le ressentir, ils n'étaient pas sûrs que cela leur servait aussi de boussole. En ce moment même, Nukumi, un grand requin blanc (Carcharodon carcharias) de plus de cinq mètres de long pour 1,6 tonne, traverse l'Atlantique. La femelle, probablement âgée d'une cinquantaine d'années, a été identifiée en octobre 2020 lors d'une campagne de balisage de requins blancs dans les eaux du Canada. Jamais les scientifiques de l'association Ocearch n'avaient identifié un requin aussi imposant et âgé dans la région. Sa balise GPS transmet régulièrement sa position et depuis le début du mois de mars 2021, Nukumi s'est lancée dans la traversée de l'Atlantique depuis la mer des Sargasses. Les données les plus récentes la situent au-delà de la dorsale médio-Atlantique, le 11 avril 2021. Personne ne peut prédire sa destination : va-t-elle continuer tout droit jusqu'à atteindre la Méditerranée ou changer de cap ?

Plusieurs espèces de requins ont évolué pour « marcher »

Les scientifiques ont découvert quatre nouvelles espèces de requins capables de marcher dans les eaux au large de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée. Cela porte à neuf le nombre d’espèces connues dotées d’une telle faculté. Selon une étude publiée en janvier dernier dans la revue Marine and Freshwater Research, ces requins marcheurs font partie de la famille des Hemiscylliidae. À noter que ce travail est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs de l’Université du Queensland (UQ), de Conservation International, du CSIRO, du musée d’histoire naturelle de Floride et de l’Institut indonésien des sciences. Il a aussi vu la participation du ministère indonésien des affaires maritimes et de la pêche. Les requins marcheurs, également connus sous le nom de requins-chabot épaulettes, peuvent « marcher » en se servant de leurs pectoraux et de leurs nageoires pour se déplacer au fond de l’eau. Bien que cela semble effrayant, les chercheurs rassurent que ce sont des espèces « adorables ». « Ce sont de petits animaux incroyablement mignons. Ils ressemblent davantage à un gecko qui se promène qu’à un requin », a déclaré Mark Erdmann, chercheur rattaché à l’Académie des sciences de Californie, cité par VICE. En effet, les requins marcheurs mesurent en moyenne moins d’un mètre de long. Vivant principalement dans les eaux côtières au large du nord de l’Australie et de la Nouvelle-Guinée, ces vertébrés aquatiques hors du commun ne sont donc pas dangereux. Néanmoins, « leur capacité à survivre dans des environnements à faible teneur en oxygène et à marcher sur leurs nageoires leur donne un avantage remarquable sur leurs proies », a souligné Christine Dudgeon de l’Université du Queensland.

D'étranges requins aigles nageaient dans les mers du Crétacé

Le fossile d'un étonnant requin ailé, âgé de 93 millions d'années, a été découvert au Mexique par une équipe de chercheurs menée par le CNRS. C’est le fossile d’un drôle de requin ailé que des paléontologues ont découvert au Mexique. Baptisée requin-aigle par les chercheurs, la créature se nourrissait probablement de plancton et nageait dans les mers du Crétacé voici 93 millions d’années. La découverte a été révélée dans une étude publiée jeudi 18 mars dans la revue Science par une équipe internationale menée par un chercheur du CNRS. Le spécimen, Aquilolamna milarcae, a été découvert dans un gisement à conservation exceptionnelle” du nord-est du Mexique, explique à l’AFP Romain Vullo, principal auteur de l’étude parue dans Science. Long de 160 cm, sa particularité remarquable est ses fines nageoires pectorales s’étendant de chaque côté de son corps fuselé, pour une envergure de 190 cm. Ce qui en faisait, avec une nageoire caudale élancée, un animal qui se déplace lentement. “On peut le comparer par analogie avec un planeur, pas du tout adapté à une nage rapide pour poursuivre des proies”, selon le chercheur du CNRS à Géosciences Rennes, de l’Université éponyme. Si l’on y ajoute une large tête courte, et “plus aucune dent dans la mâchoire du spécimen” retrouvé, -laissant penser qu’elles étaient de très petites tailles-, on aboutit à “une combinaison de caractères faisant penser qu’il s’agit plus d’un mangeur de plancton que d’un prédateur”.À cette époque du Crétacé, on ne connaît comme seul amateur de ces organismes végétaux ou animaux de taille minuscule que les Pachycormidae, de gros poissons osseux, alors que le requin-aigle a un squelette cartilagineux. Celui de tous les requins modernes.

Déclin des requins : l'exemple du requin longimane

Une étude sortie en janvier 2021 a mis en lumière le déclin des requins océaniques et des raies. Pour 18 des espèces étudiées, les chercheurs ont conclu à une chute des populations de plus de 70 % depuis 1970. Parmi eux, le requin longimane, Carcharhinus longimanus. Carcharhinus longimanus est classé en danger critique d’extinction (CR) sur la liste rouge de l’UICN depuis 2018. Appelé en français requin longimane ou requin océanique à pointes blanches, ce grand poisson pouvant atteindre jusqu’à 3,5 mètres de longueur navigue dans les eaux tropicales et tempérées de la planète avec une fâcheuse tendance à rester en surface. Une habitude qui lui vaut d’être l’un des requins les plus souvent capturés accidentellement par les chalutiers équipés de techniques de pêche dites non sélectives. Le filet maillant, la pêche à la palangre ou encore à la senne coulissante sont les trois techniques de pêche causant le plus de dommages à la biodiversité marine. Le thon rouge du Sud ou encore le requin baleine font partie des espèces de poissons dont le déclin est également imputable à ces filets. Espèce dite pélagique, c’est-à-dire de haute mer, le requin longimane aurait perdu 98 % de son effectif au cours des 50 dernières années. Ce poisson de nature curieuse est également prisé des plongeurs, surtout qu’il y a quelques décennies encore il était l’une des espèces de requins les plus répandues. Aujourd’hui, sa capture, qu’elle soit accidentelle ou non, alimente le marché de la pêche aux ailerons – shark finning –, et celui de l’huile de foie de requin. Sa chair est également consommée. Et le requin océanique à pointes blanches n’est pas la seule espèce à être touchée. D’après le site Shark Conservation Fund, « environ 100 millions de requins et de raies sont tués chaque année pour leurs nageoires, leur viande, leurs foies et leurs branchies et près d’un tiers de tous les requins et raies sont menacés d’extinction, ce qui les place parmi les vertébrés les plus menacés au monde ».

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