D’étonnants requins lumineux découverts dans les profondeurs du Pacifique
Dans les fonds marins de l’océan Pacifique, au large de la Nouvelle-Zélande, des scientifiques ont découvert trois requins qui brillent dans l’obscurité. Cette luminescence n’avait encore jamais été observée chez les squales. Des chercheurs de l’université catholique de Louvain en Belgique ont découvert trois requins lumineux dans l’océan Pacifique. On ne parle pas ici de gigantesques squales mais de poissons mesurant moins de deux mètres. Capturés dans le cadre d’une étude menée sur les poissons du plateau de Chatham, situé à l’est de la Nouvelle-Zélande, ces requins vont permettre aux scientifiques de mieux comprendre la vie dans les fonds marins, qui demeurent l’un des écosystèmes les moins étudiés du monde. « Compte tenu de l’immensité des fonds marins et de la présence d’organismes lumineux dans cette zone, il est de plus en plus évident que la production de lumière en profondeur doit jouer un rôle important dans la structuration du plus grand écosystème de notre planète », résument les chercheurs, dont l’étude vient d’être publiée dans la revue Frontiers in Marine Science. La découverte porte sur deux espèces de requins-lanternes et un requin-liche. « Ces animaux étaient répertoriés, mais pour la première fois au monde, on a pu observer leur luminescence, s’est réjoui Jérôme Mallefet, l’un des auteurs de l’étude, dans les colonnes du journal belge Le Soir . On relève au total 540 espèces de requins dans le monde, et 57 d’entre elles seraient capables d’émettre de la lumière. Jusqu’ici, nous en avons étudié sept ou huit.» Mesurant 1,80 mètre, le requin-liche devient ainsi le plus grand vertébré lumineux connu. « Les requins découverts au large de la Nouvelle-Zélande contrôlent leur système de production de lumière par des hormones, alors que la plupart des organismes bioluminescents observés à ce jour utilisent un contrôle nerveux pour déclencher leur lumière », poursuit le chercheur belge.
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