Londres : trois espèces de requins découvertes dans la Tamise

Plusieurs espèces de requins ont été observées dans la Tamise, comme le requin épineux, le requin-hâ et l'émissole tachetée, indique un rapport de la société zoologique de Londres publié mercredi. Plusieurs espèces de requins ont notamment été observées, comme le requin épineux, le requin-hâ et l'émissole tachetée. Le requin épineux, en voie d'extinction, tient son nom des épines qui se trouvent devant sa nageoire dorsale, dont il peut se servir pour se défendre. Son venin peut provoquer un sentiment d'extrême inconfort dans les humains. Il est l'un des rares poissons venimeux dans les eaux du Royaume-Uni avec la raie et la vive. Selon le rapport, les requins donnent naissance au sein de la Tamise et y élèvent leurs petits grâce à une amélioration de la qualité de l'eau et de la concentration d'oxygène.

Les requins confondent bien les surfeurs avec leurs proies animales, selon une étude

Les requins s'en prenant à des surfeurs ou des baigneurs ont une vue si mauvaise que des scientifiques en ont conclu qu'ils les confondaient probablement avec leurs proies habituelles, les pinnipèdes tels que les otaries, selon une étude mercredi. "Du point de vue d'un requin blanc, ni le mouvement ni la forme ne permettent une distinction visuelle sans équivoque entre les pinnipèdes et les humains", écrivent les auteurs de l'article paru dans Interface, une revue de la Royal Society. Ils en concluent que leurs travaux "soutiennent la théorie de l'erreur d’identification pour expliquer certaines morsures". "C'est la première étude à tester cette théorie du point de vue visuel d'un requin blanc", explique à l'AFP sa principale auteure, Laura Ryan, chercheuse au département de sciences biologiques de l'Université australienne Macquarie. Les attaques de requins restent rares, selon un département spécialisé de l'Université de Floride. Mais elles entretiennent, selon l'étude, un climat de peur "disproportionné", associé à l'ignorance sur les motivations de l'animal, notamment quand l'attaque n'est pas provoquée. Avec parfois pour conséquence des campagnes de chasse qui nuisent aussi à d'autres espèces. Le plus souvent incriminés, les requins blanc, tigre et bouledogue, s'en prennent en majorité à des surfeurs. Si le requin blanc est réputé détecter des sons et odeurs à grande distance, de près on suppose qu'il fait surtout confiance à sa vue pour repérer et viser une proie.

Or le système visuel du requin est quasiment insensible à la couleur et a une très mauvaise capacité à distinguer les détails d'une forme. Son pouvoir de résolution, jusqu'à six fois inférieur à celui d'un humain, est encore plus faible chez les jeunes requins blancs, qui représentent le plus grand risque de morsures fatales pour les surfeurs, selon l'étude. Pour tester la théorie de l'erreur d'identification, l'équipe de Macquarie a effectué des "vidéos prises du point de vue du requin, et les a traitées avec un programme de façon à mimer le système visuel du requin", et particulièrement sa capacité à distinguer une forme et son mouvement, explique la scientifique. Pour cela, ils ont enregistré depuis le fond d'un bassin les images et vidéos d'un lion de mer et d'une otarie à fourrure, un mets de choix pour le squale, qui passeraient près de la surface, à quelques mètres au-dessus d'un requin. Ils ont ensuite comparé leurs signaux à ceux de nageurs et de surfeurs pagayant avec leurs bras, et avec ou sans battements de jambes, sur les trois grands types de planches de surf (longboard, shortboard et hybride). Du point de vue d'un jeune requin blanc, les signaux de mouvement d'un nageur comme ceux d'un surfeur pagayant sur sa planche sont quasiment impossibles à distinguer de ceux d'un pinnipède, selon l'étude. Les chercheurs vont maintenant essayer de déterminer si un "changement des signaux visuels de proies potentielles serait une technique efficace de protection contre les requins blancs", poursuit la scientifique.

Le squalelet féroce, un petit requin redoutable qui s'attaque même à plus grand que lui

Des scientifiques ont étudié le régime alimentaire du squalelet féroce, une petite espèce de requin connue pour prélever des morceaux de chair à la surface d'animaux bien plus grands que lui. Ils ont constaté que ses proies étaient en réalité bien plus diversifiées qu'on ne pense. Cette espèce de requin vit dans les eaux tempérées et tropicales du monde entier et peut évoluer jusqu'à plus de 1.500 mètres de profondeur. Plutôt petite, elle mesure généralement moins de 50 centimètres mais mieux vaut garder ses distances. Ce poisson au long corps cylindrique est en effet doté de dents acérées dont il n'hésite pas à se servir sur des animaux, y compris plus grand que lui. Lorsqu'une proie se présente, il se fixe sur elle et utilise ses attributs pour y prélever directement un morceau de chair. D'où son nom en anglais "cookie-cutter shark", soit en français "requin emporte-pièce". Les observations ont montré que le squalelet pouvait s'attaquer à des requins, des baleines, des tortues marines ou encore des dauphins. Il est même arrivé que des spécimens s'en prennent par erreur à des sous-marins. En réalité, l'espèce est loin d'être difficile en matière de nourriture. Elle s'attaque même à une variété de proies étonnamment diversifiée. C'est ce que révèle une étude publiée en juin dernier dans la revue Scientific Reports. À partir des observations, les chercheurs supposaient jusqu'ici que le petit prédateur préférait cibler des animaux plus grands que lui. Toutefois, les données demeuraient très limitées : au cours des cinquante dernières années, quelque 150 cas seulement avaient sans doute été étudiés.

Découverte d'un étrange requin à la tête de cochon

Une espèce de requin pour le moins étrange a été découverte au large de l'île d'Elbe par des marins italiens début septembre. Principales caractéristiques de la bête : un corps de requin et une tête de cochon. Une prise hors du commun pour des officiers de marine à Portoferraio, sur l'île d'Elbe en Italie ! Début septembre, ils ont sorti de l’eau un animal mort qui ne ressemblait pas à ce qu'ils avaient l'habitude de croiser : une créature au corps de requin et à la tête de cochon. Si certains ont d'abord cru à une espèce mutante, le "requin-cochon" a rapidement été identifié, notamment grâce à son museau plat et à ses deux nageoires dorsales. La bête est en réalité un "Oxynotus centrina", ou "centrine commune", un requin qui appartient à la famille des Oxynotidae. Inscrite sur la liste rouge de l'UICN - Union internationale pour la conservation de la nature -, c'est une créature considérée comme vulnérable, non pas car l'on consomme sa chair, mais parce qu'elle est pêchée accidentellement - à la ligne ou au chalut. Peu connue, cette espèce de requin est très rarement observable, car elle aime traîner à 600, voire 700 mètres de profondeur. De petite taille - 1,50 mètre maximum -, l'Oxynotus centrina se trouve en effet dans les grands fonds de l'Atlantique Est, du sud de la Grande-Bretagne jusqu'en Afrique du Sud, et donc en Méditerranée.

La surpêche pousse les requins et les raies au bord de l'extinction

Une nouvelle analyse publiée dans la revue Current Biology révèle qu'un tiers des populations mondiales de poissons cartilagineux (Chondrichtyens) - requins, raies et chimères - sont désormais menacées d'extinction, selon les critères de la Liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L'étude a été réalisée par le Global Shark Trends Project (GSTP), une collaboration du groupe de spécialistes des requins de l'UICN, de l'Université Simon Fraser, de l'Université James Cook et de l'Aquarium de Géorgie, avec le soutien du Shark Conservation Fund, pour évaluer le risque d'extinction des poissons chondrichtyens - requins, raies et chimères -. L'équipe a engagé 322 experts du monde entier pour mener à bien cette analyse qui a duré 8 ans. L'analyse a montré que 391 des 1 199 espèces de Chondrichtyens - 32,6 % - sont menacées, selon les critères de la Liste rouge de l'UICN, c'est deux fois plus que l'évaluation de 2014. Si l'on suppose que les espèces répertoriées sous la catégorie "Données insuffisantes" sont menacées dans la même proportion que les espèces évaluées, plus d'un tiers (37,5 %) des espèces de Chondrichtyens seraient alors concernées. 90 espèces sont "en danger critique d'extinction", 121 "en danger" et 180 "vulnérables". Les raies sont les plus menacées des trois groupes de Chondrichtyens (41% des 611 espèces). Environ 36 % des 536 espèces de requins et 9 % des 52 espèces de chimères sont menacées. Les Chondrichtyens sont particulièrement sensibles à la surpêche car leur croissance est lente et leur fécondité est faible. Les requins et les raies, recherchés pour leur viande, leur peau, leur huile, leurs ailerons, leurs plaques branchiales et à des fins récréatives - pêche et plongée -, sont particulièrement menacés. La surpêche de ces espèces a pris le pas sur la gestion efficace des ressources. Les gouvernements sont loin d'avoir tenu compte des avis scientifiques, d'avoir assumé leurs obligations de mettre fin à l'exploitation non durable et d'avoir accordé la priorité à la protection des espèces de Chondrichtyens. Les quatre familles de Chondrichtyens les plus menacées sont les poissons-scies, les grandes raies-guitares, les diables de mer et les raies aigles pélagiques, avec 100 % des espèces répertoriées comme menacées.

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